Son contenu purulent renferme des bacilles tuberculeux viables. À notre connaissance, seulement 100 cas d’abcès cérébraux, vérifiés tuberculeux en milieu de culture, ont été rapportés dans la littérature entre 1978 et 2010 [5], [6] and [7]. Il est admis que l’ACT résulte d’une dissémination hématogène à partir d’un foyer tuberculeux actif périphérique
le plus souvent pulmonaire [3], [6], [7] and [8]. De ces différents faits, l’observation que nous rapportons nous paraît intéressante pour trois raisons : • contrairement aux cas rapportés dans la littérature, dans notre observation, le bacille tuberculeux a été identifié dans le contenu purulent à l’examen bactériologique direct ; Par ailleurs, le résultat de notre imagerie radiologique (scanner et IRM encéphalique réalisés selleck products sans et avec Selleckchem Y-27632 injection de produit de contraste) ainsi que l’origine respiratoire de cet ACT qui nous paraît évidente dans ce cas précis, sont en corrélation avec les données de la littérature [3]. L’atteinte du système nerveux central est une des formes les plus sévères de la tuberculose [1]. La méconnaissance de l’origine tuberculeuse d’un abcès cérébral peut être à l’origine d’une dissémination incontrôlable de bacilles tuberculeux et une cause de décès [7]. Le pronostic de l’ACT dépend de la précocité de son
diagnostic [3]. Le traitement de l’ACT rejoint celui des abcès cérébraux en général. Il est d’abord chirurgical. L’option d’une trépano-ponction-drainage (ponctuelle ou répétée) ou d’une évacuation à ciel ouvert dépend de la topographie de l’ACT, de son volume et de l’effet compressif exercé sur le parenchyme cérébral. Une fois la cause tuberculeuse confirmée le traitement antituberculeux doit être rapidement instauré. Dans certaines
situations, à défaut d’un diagnostic bactériologique le traitement antituberculeux peut être engagé sur de forts arguments de présomption de tuberculose. L’utilisation Pregnenolone de la corticothérapie adjuvante dans le traitement de l’œdème cérébral accompagnant l’ACT en particulier est à ce jour controversée. Ainsi, il apparaît que dans le cas d’un traitement tuberculeux de première ligne celle-ci freinerait la pénétration des antibiotiques dans l’abcès. La durée totale du traitement varie selon l’état immunitaire du patient, sa tolérance aux médicaments et la gravité des lésions initiales. Ce traitement peut aller de six à 18 mois [1]. Cela implique une surveillance régulière à la fois clinique et radiologique du patient d’autant plus que des cas de résistance au traitement antituberculeux ont été rapportés dans la littérature [9]. Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.